Apparition et évolution en France


      En 1977, les radios libres émettaient clandestinement en France. Quand leur nombre n’était pas élevé et que leurs émetteurs ne gênaient en rien les autres radios, elles étaient plus ou moins tolérées. Les radios pirates ne sont pas nées en 1977, quelques unes existaient avant, comme Radio Lille Campus depuis 1969 ( dont nous allons vous parler tout à l'heure ), ou Radio Active à Lyon qui luttait en 1976 contre la construction de la centrale nucléaire de Creys Malville. Leurs puissance d’émission était ridiculement faible et elles occupaient des fréquences laissées libres.







    A la fin des années 70, il devient de plus en plus abordable d’acheter un émetteur hertzien. Les disques vinyles deviennent des produits de grande consommation : les adolescents et les jeunes adultes s'intéressent de plus en plus à l’écoute de la musique. Le prix des électrophones stéréo n’est plus aussi élevé que dans les années 60. Les récepteurs radios sont de plus en plus petits et peuvent être déplacées d’un endroit à un autre. La radio commence à entrer comme fond sonore dans la vie professionnelle, il n’est plus question d’écouter religieusement le poste familial. Les radios d’Etat voient alors leur audience baisser à cause des radios périphériques (RTL, RMC, Sud Radio) qui émettent à partir de pays limitrophes. Leur émissions sont conçues à partir des attentes de leur public. Par exemple, RTL proposent des jeux à l’antenne et distribuent des cadeaux a leurs auditeurs , Europe 1 diffuse des émissions musicales appréciées par les jeunes ("Salut les Copains") et des reportages. La radio d'état, radio France garde certains de ses plus fidèles auditeurs, car la publicité y est absente et donc l'écoute plus agréable. Cependant les auditeurs demandent de plus en plus de diversité. 

    Dès le début du mouvement des radios pirates, trois grandes catégories de radios se dessinent : les radios-sonos, les radios d’expression locale et les radios "super tract".
    Les radios sonos passent de la musique, souvent tirée de la discothèque du ou des animateurs. L’animateur met les disque qui lui font plaisir.
    Les radios d’expression locales permettent à des communautés de s’exprimer dans leur patois, ou dans leur langue régional pour parler de leur région. Par exemple, Radio Adour Navarre émet uniquement en langue basque.
    Le groupe Lorraine Coeur d’Acier (L.C.A) sont des radios de combat. Les luttes socialistes et communistes sont bien représentées, créée par la CGT, il accuse les capitalistes de fermer les mines de Lorraine et invite les ouvriers à se syndiquer. Ainsi on voit que les radios pirates servaient aussi à faire passer des messages politiques et à engendrer la propagande.
    Les radios "super tract" peuvent aussi être féministe (les Radioteuses) ou peuvent représenter les homosexuels (Radio File Rose). 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire